De plus en plus d’organisations choisissent de rédiger leurs textes de façon épicène. Certaines parlent aussi de rédaction inclusive. Bien que ces deux termes aient quelques similitudes, ils ne veulent pourtant pas dire la même chose. Connaissez-vous la différence entre les deux? Voici les nuances.
Écriture épicène : bien représenter les hommes et les femmes
La rédaction épicène est une façon d’écrire ses textes afin d’avoir une représentation égale des hommes et des femmes. Elle nous invite à délaisser le masculin générique et la fameuse phrase « Le masculin est utilisé uniquement pour alléger le texte ». La rédaction épicène passe par la féminisation des termes et tire ses origines dans le mouvement féministe des années 1970-1980. D’ailleurs, le Québec est précurseur dans la francophonie, avec la création, dès 1979, de la liste des noms féminins de métiers et appellations de personnes.
En rédaction épicène, on utilise les doublets (les citoyens et les citoyennes, les étudiantes et les étudiants) et les mots épicènes, qui englobent autant les hommes que les femmes (artiste, personne, jeune, etc.).
Écriture inclusive : bien représenter tous les genres
La rédaction inclusive, pour sa part, veut surtout montrer la diversité de genres. Lorsqu’on écrit de façon inclusive, on va surtout chercher des termes épicènes qui permettent d’englober les hommes et les femmes, mais aussi toute personne, quel que soit son genre.
Par exemple, la phrase « Êtes-vous citoyen canadien ou citoyenne canadienne? » est considérée comme épicène, tandis que « Êtes-vous de citoyenneté canadienne? » est une phrase de type inclusif.
La rédaction inclusive se démarque par son souci de ne pas se limiter à l’aspect binaire « homme » ou « femme ». Toutefois, elle peut aussi donner lieu à des néologismes qui varient d’un groupe à l’autre et qui ne sont pas attestés. Il y a toutefois le terme « iel » combinant « il » et « elle » qui est répertorié dans Le Robert en ligne depuis l’automne 2021. Entre autres termes, on retrouve des mots combinés comme :
Ex. : freur (frère ou sœur), toncle (tante ou oncle), heureuxe (heureux ou heureuse), cellui (celle ou celui), toustes (tous ou toutes)
Quel type de rédaction choisir?
Depuis 2015, l’Office québécois de la langue française invite les entreprises et les organisations à utiliser la rédaction épicène pour bien représenter les hommes et les femmes. La rédaction inclusive semble aussi être utilisée au sein de plusieurs entreprises ainsi que dans les institutions postsecondaires. En fait, il importe pour chaque organisation d’établir ses termes et façons d’aborder ses clientèles.
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