Avez-vous déjà constaté un manque d’uniformité entre divers textes publiés par une même entreprise? Quiconque se soucie de son image se doit de réviser ses textes avant publication. Lorsqu’il y a plusieurs personnes qui travaillent à un même projet et que les normes ne sont pas établies au préalable, l’entreprise peut alors diffuser des textes qui manquent d’uniformité. Ce manque de rigueur peut nuire à l’image qu’elle désire projeter.
Voici trois raisons qui expliquent l’importance d’établir une grille de correction.
Pour établir ses normes
Avant d’écrire, vous devez établir vos standards de rédaction. Vous devez d’abord décider si vous utilisez l’orthographe traditionnelle ou rectifiée. Quelle que soit l’option choisie, il reste une variété de questions à vous poser, comme :
- En orthographe traditionnelle, lorsque deux graphies existent pour un même mot, laquelle utiliserez-vous (clef ou clé? événement ou évènement?, Web ou web, etc.)
- Que faites-vous avec les noms propres étrangers? Les écrivez-vous selon leur graphie originale ou avec une graphie francisée (Ramόn Perez ou Ramon Perez?)
- Que faites-vous avec certains anglicismes que vous tenez à conserver? Les écrivez-vous en italique, entre guillemets ou leur trouvez-vous un équivalent français moins connu, qui sortira rarement parmi les mots-clés?
- Écrivez-vous les chiffres en lettres de 1 à 9, de 1 à 16 ou de 1 à 20? – Ces trois règles existent!
- Uniformisez-vous l’écriture des chiffres et des nombres pour une même ligne ou un même paragraphe?
- Comment présentez-vous les tableaux et les notes de bas de page?
- Etc.
Pour assurer l’uniformité
Un ou une spécialiste de la révision demande toujours si un lexique des principaux termes utilisés existe déjà au sein de l’entreprise. S’il n’y en a pas, il ou elle pourra le créer au fil des dossiers révisés. Une entreprise qui travaille avec plusieurs collaborateurs et collaboratrices devrait également leur transmettre ses consignes afin de faciliter et d’uniformiser le travail.
Imaginez plusieurs variantes d’un texte sur un même sujet :
- communiqué de presse annonçant un nouveau projet
- résumé du projet sur une page web du site de l’entreprise
- annonce Twitter du projet
- affichage dans l’entreprise concernant le projet
- etc.
La personne qui révise doit s’assurer de l’uniformité de tous les textes. La grille de correction lui sert alors de ligne directrice pour assurer cette uniformité.
Pour suivre l’évolution de la langue
Une langue évolue. Ses normes aussi. Il n’y a pas que les graphies qui changent au fil du temps, les normes typographiques également. Il est révolu le temps où l’on faisait suivre le point final par deux espaces. Aujourd’hui, on suggère d’utiliser le soulignement que pour les hyperliens et on remet en question l’utilisation de l’italique ou le fait de ne pas mettre d’espace devant le point d’exclamation et le point d’interrogation. De plus, certains termes anciennement considérés comme des anglicismes ont été acceptés en 2017 par l’Office québécois de la langue française (OQLF) : un article du Devoir en faisait d’ailleurs mention. C’est aussi le cas du mot « identifier » qui vient nouvellement d’être accepté au sens de « déterminer », « cibler » ou « établir ». De nouveaux termes provenant de l’informatique et des réseaux sociaux sont maintenant intégrés plus rapidement aux dictionnaires et ouvrages de référence. Il importe de rester à l’affut.
En somme, une grille de correction est un bon outil à créer et à garder à portée de main. C’est aussi important de revoir annuellement les options choisies. Pour établir une grille de correction ou réévaluer la vôtre, demandez notre expertise. Nous serons heureux de vous aider.